NON. Manger local et de saison ne doit pas être un phénomène de mode « bobo bio ». Cela devrait devenir une habitude… Pourquoi?
1. POUR SA SANTE …
Consommer des fruits et légumes de saison locaux, c’est profiter de tous leurs bienfaits nutritionnels et faire du bien à son corps.
Chaque SAISON répond en effet à un besoin spécifique du corps humain.
En HIVER, avec le froid et le manque de soleil, notre corps réclame plus de nutriments et de vitamines C. Génial ! C’est justement la saison des légumes riches en minéraux (poireaux, choux, épinards) et des fruits de même que les légumes riches en vitamine C (les crucifères, mandarines, pamplemousses, clémentines et oranges)
En ÉTÉ, avec la chaleur (enfin… normalement, n’oublions pas que nous vivons en Belgique…) notre organisme dépense moins de calories mais demande plus d’eau : tous les fruits et légumes de la saison en sont gorgés : concombres, tomates, courgettes, pastèques, etc. !
Autre avantage des fruits et légumes de saison, ici c’est la gourmande qui vous parle, ils auront donc plus de chance d’avoir mûri au soleil NATURELLEMENT et seront donc certainement plus savoureux que les fruits et légumes qui arrivent à maturité pendant le transport.
MANGER LOCAL Savez-vous que le transport des fruits et légumes sur de longues distances impose des cueillettes avant maturité? Ceci implique donc une pauvreté nutritionnelle, comme c’est dommage quand on a à cœur de manger fruits et légumes pour profiter de leur impact positif sur notre santé !
Souvent, des traitements après récolte sont effectués, pour diminuer ou parfois augmenter la maturité des fruits et légumes en fonction des besoins via des produits chimiques ou par irradiation. Or tous ces additifs ou traitements sont néfastes pour notre santé.
2. Consommer de saison, c’est encourager les CIRCUITS COURTS
Il est préférable de privilégier les circuits courts afin de provoquer un impact moins polluant sur la planète et de soutenir le savoir-faire des petites entreprises locales.
D’un point de vue éthique, à moins que le produit ne soit issu du commerce équitable, on ne sait jamais vraiment dans quelles conditions ni par qui ont été fabriqués les aliments exportés que nos consommons. Les travailleurs sont-ils bien traités, bien payés, majeurs…?
Comment s’y prendre ?
EN GRANDES SURFACES : un de nos réflexes à adopter est, c’est le bon sens, de regarder la provenance des fruits et légumes mais aussi leur saisonnalité, et de choisir les fruits et légumes des producteurs de votre région.
DANS LES MAGASINS BIO : ok les fruits et légumes y sont parfois plus chers, mais de temps en temps, on passe leur porte, car ils proposent fruits et légumes frais et locaux.
PRÈS DE CHEZ VOUS : si vous avez de la chance d’avoir sur votre route une ferme ou une petite coopérative produisant fruits et légumes : n’hésitez pas à leur rendre visite surtout avec vos enfants, qui prendront tout de suite de bonnes habitudes et seront ravis de découvrir comment poussent certains légumes et développeront leurs connaissances alimentaires.
EN VACANCES : vivent les marchés proposant (en principe !) des fruits et légumes locaux.
3. Consommer de saison et local, c’est protéger l’ENVIRONNEMENT
Les fruits ou légumes hors saison et importés sont souvent transportés soit par avion, soit par bateau marchandise, ensuite par camion dans des conditions permettant leur conservation. Réfrigération, climatisation, qui nécessitent une grande production d’énergie
On réduit le gaspillage d’eau et des ressources naturelles : cela est valable principalement pour les fruits et légumes hors saison. Cultivés dans des conditions qui n’ont rien de naturel, leur production nécessite bien plus d’eau que ceux produits au rythme de la nature. En outre, l’acheminement d’eau dans les endroits où sont cultivés ces fruits et légumes hors-saison requiert souvent des aménagements coûteux et énergivores qui perturbent et détruisent le sol et les paysages. Enfin, la culture sous serre en plein hiver de fruits et légumes poussant habituellement en été demande de sacrées ressources énergétiques pour atteindre des températures estivales quand il pleut, neige et vente dehors…
LES EMBALLAGES : la plupart des produits frais importés sont (sur) emballés pour être protégés des aléas des longs trajets qui les séparent du lieu de production de celui de consommation. A l’inverse, les fruits et légumes locaux peuvent généralement être achetés sans aucun emballage, directement chez le paysan, sur le marché ou dans des petites épiceries. Moins d’emballage, cela veut dire moins de déchets.
Ayons tous ces principes en tête quand nous faisons nos courses, sans devenir un « extrémiste » du bien manger ou de l’écologie, mais essayons petit à petit d’adapter nos habitudes, et d’apporter notre petite pièce à l’édifice, pour la planète et pour notre santé.